Oeuvres réalisées en acrylique et huile sur toile. Dimmensions entre 63x63 cm et 200x200 cm.
Depuis plusieurs années, je me consacre essentiellement à la peinture abstraite axant mon travail sur la nature, sur l’homme et sur la relation qui les relie.
Je découvre une étroite relation entre la nature, dont certains disent qu’elle cacherait des trésors, et l’homme, dont le bonheur passé est sur le point de se transformer en trésor. Là, entre terre et ciel, la nature a ses souvenirs qui se dissipent autour d’elle tel que le mystère humain. Le visage tourné vers le ciel, l’esprit humain ouvre des portes imaginaires, crée des labyrinthes, erre sur les collines, en revenant tout las à son point de départ. La nature s’obstine à ignorer les intempéries ; l’homme lorsque la vérité est mutilée. Paradoxalement, la nature sait comment se taire et parler à la fois ; l’homme peut se recueillir tout en se retirant à l’origine.
Le plan représentationnel se trouve dans ces peintures à coté de l’abstrait par l’intermédiaire d’une démarche formelle. L’homme et la nature sont geste, hâte et émotion, effervescence expansive, profusion d’égarements. Les couleurs ne font que renforcer ce sentiment. Elles ressemblent aux moments de déclin où l’esprit est prêt à pénétrer ce qu’on appelle le bruit et la rage, elles sont tellement désorientées qu’elles n’ont pas encore réussi à trouver leurs qualités exclusives et une existence propre ; elles semblent être à la recherche du soi-même ; indéfinissables, dans un mouvement intérieur continu, porteuses des désordres explosifs ; elles se précipitent dans toutes les directions comme si elles étaient entrées en conflit cherchant à s’étendre, à s’affirmer au détriment de l’autre. Cette ferveur picturale en rythmes formés et colorés frôle parfois l’agression dans certains rapports de contrastes, avec souvent des effets de transparence qui mobilisent l’œil.
Là où il y a des contrastes, il y a aussi du chaos et où l’on a du chaos , il y a aussi quelque chose pour le tempérer, nécessaire tant que nous avons affaire à une contemplation et au retour de et à la nature mère. C’est un revers, une interrelation que je ne vois que de cette manière. Le tumulte que j’ai associé aux structures de la nature est comme un hasard qui cesse d’être un hasard après avoir été révélé, qui est transformé dans un objet de la pensée, joue un rôle dans le théâtre des idées, sur la scène de l’intangible et, visible tout comme elles, il devient tout à coup prévisible.